jeudi 27 novembre 2008

27 novembre 2008

de petites lunettes ovales posées sur l'extrémité du bout du nez la lecture cernée bleuie au matin qui embrume sans attendre le signal dans son environnement immédiat jonchaient des pyramides précaires de journaux jaunis relatant les faits journalistiques d'une autre époque à la recherche d'une vérité qui leur est propre la une pamphlétaire des titres tronqués sur la place publique à la vue et au su de tous sans pour autant avoir d'impact comme une mise en scène burlesque pratiquée en plein milieu d'un stationnement vide d'une usine désaffectée ce ne sont que les rats rongeant les gonds de l'incertitude qui ont accès aux annonces classées périmées on n'a pas à s'enfermer pour sentir le renfermé l'odeur émane automatiquement au moment où la tête se déconnecte du sol se détache du tronc des pieds se laissant aspirés par les tracas du passé de nos erreurs chamboulant les cocons cotonneux du citoyen moyen se prenant pour une autruche cruche trichant son voisin avec la voisine de pallier il fallait se pincer pour ne pas pouffer de rire se laisser choir dans les hangars hagards l'harmonica en bouche pour une autre virée interstellaire ses petites lunettes coincées les narines respirant l'azote liquide densifiée la dose d'actualités causant un ralentissement majeur ayant le même effet qu'une overdose de barbituriques concentriques le barde entériné jouant quelques notes timides son hôte à l'agonie à l'abandon d'un don débile la fille cernée jusqu'à la moelle morte par prétexte dur d'avoir menti une fois de trop à son ex le loup n'ayant pas eu le temps de s'enfuir ni de réaliser la paire de lunettes reposant sur le coin de la table des artefacts en pile pêle-mêle légués son testament tremblant sous ses lunettes repliées

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