dimanche 31 août 2008

31 août 2008

la gorgée roucoule
sous le soleil léger
nous marchons
main dans la main
et le paysage défile

comme il fait beau
quand septembre se trémousse
la vague de l'été
remisée au grenier
et les sandales de cuir
chevauchant les derniers trottoirs secs

il y a une odeur de rire
les enfants s'inventent des chansons
la craie de couleurs
trace des contes pour tous
sur l'asphalte chétif

mon amour se dresse
le pinceau précis
sur la toile d'un Riopelle pluriel

ma grand-mère repose
les linceuls ouverts
une cérémonie soulève des psaumes heureux
et sur Saint-Zotique on lève bien haut
notre verre aux joues rose
à ta santé ma mamie
qui s'est en allée

samedi 30 août 2008

30 août 2008

t'as une gueule de plomb
la moue que tu fais
résiste
me prouve tout le reste
pourquoi me fais-tu signe
l'accord de tes gestes
n'a plus d'importance
tu tapotes ton deuil
sur le tabouret
l'antichambre vacant
te transperce
les tympans prêts
à grimper
des liasses de lierres
la masse de musique
qui claque
sur ton palais
tu voudrais tirer l'univers
le mettre en pièce
le reconstruire d'un bout à l'autre
les sourcils froncés
comme si le monde
allait tomber

l'amour de ta soeur
comme une ophélie sans fin
l'ouragan grossit
et toi tu te luttes
tu titubes loin de toi
la rogne grogne crie
tu t'oublies
la force funèbre
souffle l'agrume acide
qui éradique
toute quiétude

t'as une gueule de plomb
l'abattement de tes bras
sur les frontières longitudinales
de mon profil oblong
le globe oculaire vaste
comme une lune de miel
où est versé le fiel
de l'inceste

vendredi 29 août 2008

29 août 2008

laborieuse nuit
phéromone fanfare
horloge en éruption
les coups de minuit
claironnent
les bougies s'éteignent
cire qui coule
sèche
endurcit sa surface lisse
la salive salvatrice
sur le sexe

laborieuse nuit
perpétuité renouvelée
dans le roulement progressif
des corps
pincée de fièvre
poudreuse blanche
le lin longe ses cils
largement décorés
ventre souple
balancement sur la braise
la pelure de pomme coriace
égraine les pavots
la semence centaure
essence de sauge

laborieuse nuit
là où la falaise s'affaisse
l'orgasme s'essouffle
escapade impromptue
interrompue
dans la rupture
du coït et du roc

jeudi 28 août 2008

28 août 2008

il a froissé sa chemise
a glissé son portefeuille
dans les poches arrière de son pantalon
a marmonné quelques pensées désordonnées
s'est passé la main dans les cheveux
et mine de rien
est sorti sur le balcon
a observé les tourterelles tristes
les a épiées
s'est assis comme prévu
à la portée de la cible
la mire solide
il savait le nom
des rues avoisinantes
reconnaissait à l'oeil nu
la trace des passants

à bout portant
chancelante marque de fermeté
le tir
tiraillement conflictuel
du contresens

mercredi 27 août 2008

27 août 2008

ta disparition volatile
comme une plénière
close

face sur terre
les pieds levés
le bout du nez
connecté au sol
l'éparpillement
du chrome
colmater le toit
l'endurcir
fer forgé
asile ou résilience

ta disparition volatile
comme une plénière
close

mardi 26 août 2008

26 août 2008

crevasse vaseuse
la brèche change
se charge le crâne
l'interférence se fraye
un chemin
entre les ondes glacées
se glissant sous les reins
et les fleuves lents
source de rétention

tu te lèves le matin
avec la certitude du jour
la hâte s'étire
allongement égaré
la peau se dilate
la lumière s'incarne
les alvéoles de tes poumons
enflent
tu regardes avec étonnement
ta bien-aimée s'éloigner
l'emplacement douloureux
d'une expiration à peine effleurée

un matin opale
comme un cocon de coton

lundi 25 août 2008

25 août 2008

elle peinture son ciel
aux lueurs d'Amérique
n'a jamais pris l'avion
sa proue sauvage couine
sous les remparts d'acier
l'égarement prompt et serein
la fermeture de l'âme
un seul instant
pour guetter le silence
sa cheville gravite
autour de lui
ses anneaux comme des couronnes de rois
le front rempli
de nouveaux mots
à prononcer
elle se lance
et la fusée fuse
monte
l'apesanteur
l'apaise la soulage
de son air lourd
à porter
son ciel tout peinturé
bariolé d'éclatantes couleurs
l'appelle l'espoir orangé
en extension

dimanche 24 août 2008

24 août 2008

frousse brousse l'or la fureur du paysage flambe l'arrivée de l'être homicide dans le formol l'outil façonné fresque farouche fleur florilège sortilège sorti du fond du trou trouver la raison d'être le champ change la chaîne suivante entasse les faits surfaits les traitent se taisent et traire au plus vite le pis du veau séparé de sa mère broyée la banqueroute tracée sur le front frêle des ciels d'Afrique les machines chantent déchiquettent la décadence détruite au bulldozer il n'y a plus de films farouches les sous-titres ne fournissent pas la tempe traduite en justice les tambours se font la guerre garantissent les gares au garde-à-vous il n'y a plus de vie sur terre soustraire le subtil songe sagement gardé et encore rabrouer les mémoires de l'homme somnifère se battant pour savoir qui gagne remporte le plus de frics la clique clapote tandis que l'avenir s'unit au fratricide pesticide dru

frousse brousse l'or s'oublie s'étale les nuits noires transpiration au désespoir prouvez-nous le tord que nous vous avons fait et priez très fort qu'on vous pardonne étrange univers au ventre enfariné la famine des mineurs la contamination du damné condamné à l'exil diffamation aux contentieux des millions moulus dans l'uniforme du bourreau - Noir Canada et son drap peau d'âne nouée comme une poulie qui se plisse sous la corde pâle se plier l'âme plate les débats battus se débattent délibérément dans l'attente impénétrable de l'épuisement massif des masses la massue massive soulevée dans l'imposture postée à la censure lentement censurée susurrée sous les regards sourds des démocraties crasses

vendredi 22 août 2008

22 août 2008

l'attente meuble l'espace
n'y a pas de place pour un grain de sable
le gravier est déjà passé
le mur froisse
la tapisserie pleine

l'attente meuble l'espace
l'ouverture de la garde-robe
le miroitement des tiroirs

accalmie ou simple accommodement du mobilier
de l'autre côté du corridor
un mort embaumé attend

jeudi 21 août 2008

21 août 2008

fendre l'air ça siffle au loin
tu reviens au point de départ
là où on s'était croisé la première fois
tu avais ta chemise fraîchement lavée
elle était blanche comme de la porcelaine
un grain de beauté surligné
par tes yeux longs et noirs
le parapluie ouvert sur nos chemins croisés
un temps gonflé les nuages d'octobre jugulent

tu semblais vouloir me reconnaître
ta main portait nos cicatrices
derrière la vitre
on se cherchait encore

mardi 19 août 2008

19 août 2008

à la sortie du supermarché
un parc en asphalte
un quadrillé de lignes grasses
muselières parallèles blanches
une filée de carrosses
alignement métallique
froide diligence
une pancarte mal vissée
qui couine au vent
comme un rire de poêle à frire
l'enseigne néons terrassés
deux vieillards enlacés
traversent l'îlot
les yeux enfouis dans les poches
de la tourbe mal plantée
toute égale
pas un coin rond au carré
la cigale a beau crier de toutes ses forces
l'allée de cannages ne bougera pas
les congelés à outrance
obéissant docilement
à la montée de lait
des veaux estropiés
et des petits immigrants aux champs
payés pour crever
à cinquante cents la livre

dimanche 17 août 2008

17 août 2008

il est venu vers elle
ne la connaissait pas
elle avait la peste
lui la choléra
il la trouvait belle
elle le trouvait beau
n'y avait que la neige folle au front gercé
couchée sur des tonnes d'azur empilées d'eau
ne fallait pas craindre
il lui disait de rire
elle le priait d'aimer
n'y avait que le temps d'entrevoir l'ivresse

il est venu vers elle
ne se connaissaient pas
la peste sur elle
et lui la choléra
se sont enfouis leurs membres
couchés sur des lattes de bois
se sont mis à attendre
lui rivé sur elle
elle blottie sur lui
les lèvres effleurées
comme de longs déchirements

samedi 16 août 2008

16 août 2008

samedi la journée est jeune la peau pèle pamplemousse à vif
volte-face chevaline
le vent lève les linges virevoltent

samedi la journée est jeune le cheval court le crin courbe
liberté fondue au fer chaud
l'enclos clôturé l'encolure coulante
le noeud est dégagé

samedi la journée est jeune et la demoiselle à la longue crinière
s'enchaîne à la fougue équestre

transfère le flot qui fulmine
dans des galops démesurés

le dos rebelle ou la cambrure du souffle
se soulève et la jupe s'ouvre
comme un parachute fragile

vendredi 15 août 2008

15 août 2008

de la sauge et du fenouil
les cordes du violoncelle pincées doucement
un cortège noir
tiré par des fils de soie

l'après-midi dans des psaumes
souvenirs vaporeux
se miroitant dans les vitraux
les larmes verdoyantes
hydratation soudaine des survivants

jeudi 14 août 2008

14 août 2008

des mots parsemés de voix
l'éclat du ton
l'entrebâillement du sens
à demi dévoilé

sur la pointe des pieds
tu t'es dirigé au boudoir
parce que le silence pesait lourd

la tête appuyée
le vieil homme immobile
dans sa chaise berçante
avait cessé de murmurer
la bouche émue

mercredi 13 août 2008

13 août 2008

il pleut ce matin sur mon visage d'ange
la marche m'est longue presque insupportable
la portée jusqu'au bout de mes ongles blancs
rongés jusqu'au sang
l'aromate sulfureuse comme unique repère
l'avancement de mes pieds
mouvement rond et mécanique du moulin à eau
la lassitude ou l'étourdissement simultané
la petite aiguille rattrapant la plus grande
une course effrénée entre le passé et le présent

mes lunettes englouties la chaudrée de palourdes
ça sent la soupe maison préparée par les femmes
le tablier est secoué au balcon

les miettes de mon innocence chassées
on lave tout même les sabots et les souliers usés

la pluie s'averse sur moi me pleut jusqu'aux gouttes vitales
et le baromètre interne ne répond plus
aux pressions atmosphériques

mardi 12 août 2008

12 août 2008

chez toi les rideaux fermés l'air colle au plafond ça sent la cire à plancher et le parfum de vieux garçons
l'entre-deux tantôt assis dans la chaise capitaine tantôt debout en équilibre en train de polir les ustensiles d'argent
ta poignée de porte te connaît bien se souvient de tes allers et venues s'articule autour de tes gonds mal huilés
de nombreuses retrouvailles entre les mêmes personnes rapiécées pour survivre en une pièce en un seul morceau
ta mélancolie drue amère se tresse en fines nattes se dresse sur ses fines pattes d'oiseau

chez toi la découverte du mien me laissant guider vers l'autre dans le refus d'une identité transposée
le cisaillement transgénique de la chair au prise aux crises répétées des angoisses automnales
des angoisses s'effilochant sur le bord des routes

l'éventrement d'une solitude contrôlée en terre hostile

lundi 11 août 2008

11 août 2008

il fait froid dans ma caverne à l'abri du regard des autres à l'abri du sarcasme des femmes se prenant pour des hommes lorsque ceux-ci dorment

masturbation identitaire dans un no man's land idyllique


un rapport de séduction qui brise l'apport vrai de l'autre voulant s'ouvrir devant soi

l'attente de l'éveil en équilibre sur la ligne à haute tension la mécanique de la voix éraillée s'éloignant du sommeil

des séismes à coeur voilé générés par de vifs soubresauts les spectres se dissipant sous les ponts achalandés

par les carreaux grillagés on aperçoit là-bas des plages horaires antimissiles prêtes à subir l'assaut d'une humanité qui s'effrite dans le frimas morne des marchés boursiers

dimanche 10 août 2008

10 août 2008

textures triturées trente années plus tôt
les traits entourés l'air méditatif
le fiel fulmine sort en flèche
le bout de la pointe enfoncé dans la plaie
le pouce coupant l'affluent
poursuite dans la terre battue
le ciel comme un dôme bleu voie lactée
couvert de perséides au sifflet fluide
le guerrier décoré des fresques emportées sur soi
traîne le sang se tache
suit sa carcasse
il sent l'animal fier
qui se cache
pour mourir
sa tête empalée empaillée sur les poutres triomphantes

vendredi 8 août 2008

8 août 2008

faut s'enfuir loin d'ici s'il te plaît prends mon bras ne le lâche pas cours sans regarder derrière fleurie avec moi s'il te plaît ne me pose pas de question n'ai pas de réponse à te donner ai rien à te donner ai rien de plus que le moment présent

faut s'enfuir prendre le large les lendemains n'ont rien à nous apporter faut les faire pousser nous-mêmes ensemble faut les amener avec nous dans nos bagages les bricoler quelques brocantes éparpillées

faut s'enfuir quitter ce qui est familier n'y a rien d'éternel tout est à recommencer y a juste du vrai dans l'éphémère dans les moments qu'on a créés

tu as perdu ta fille n'ai pas réussi à la réanimer un souvenir écarquillé de points mal ponctués la vie dans mes mains s'est échappée

faut s'enfuir s'il te plaît suis-moi ne suis jamais allée plus loin que le bout de mes ombres pourrais-tu me recueillir l'épaule appuyée sur mes seins

jeudi 7 août 2008

7 août 2008

les mauvaises herbes se battent pour percer se faire une place au soleil malgré les tonnes de bitume les obstacles de la ville les piétinements humains l'ombre la pollution les fumées d'odeur lourde les soleils carbonisés le défilement accéléré des foules le déplacement des corps dans une torpeur inusitée

fidèles au principe de la survie les hommes de race rampante surveillent l'ascension de l'herbe à poux des pousses audacieuses des pissenlits des craquelures interceptées le réceptacle d'eau de pluie recueillie six pieds sous terre les rats la queue froide le museau humide côtoyant l'homme-rapaille prêt à s'avilir l'esprit couvert de boue les égouts flasques hurlant leur asphyxie perpétrée en sursis

accoudée sur un rempart la plateforme à la mine basse ne répond plus couine grince des dents les jeux les balançoires le tourniquet la bascule remisés les citoyens au teint gris livide vieux de ne pas s'enflammer passent leur tour n'envient plus les enfantements les roses des vents déraillées devant tant d'âmes seules l'appel du ventre l'accouchement la naissance relayés aux erreurs du passé

mercredi 6 août 2008

6 août 2008

une cascade étrangère déguisée en mariée des chrysanthèmes parsemés dans les mailles de la robe ornements mélancoliques photos statiques le cliché attrapé au vol l'instant figé l'écho de l'émail des dents aux sourires imprévisibles des dames d'honneur profilant la danse une valse à trois temps scandée par la floraison la saison des amours le couple de canards s'éclaboussant les plumes le bec plongé vers l'autre

la jeunesse représentée par la sauvegarde du patrimoine le patriarche récitant la dictée aux élèves rivés sur leur cahier des autocollants étincelants pour les meilleurs en signe d'approbation le respect singulier de l'ordre les chaussons mal chaussés retirés du lot comme des articles à désinfecter

la mariée aux longs voiles se lève suit la trajectoire du monarque butine les dahlias rouge sang se pique le bout du doigt à un fuseau longtemps gardé caché tombe avec grâce sur le lit de satin endormie comme une princesse ignorée par l'été le chemin conduisant au sommet de sa chute

mardi 5 août 2008

5 août 2008

papa
mon premier mot
comme un appel
n’étant pas à l’abri
des papillons noirs

papa
une ombre grandie
ta main accueillant
ma fragilité
de petits yeux déjà froncés

papa
une fois prononcé
d’un fond persécuté
l’écho de tes pas
courant derrière toi

papa
vingt-cinq ans et plus
le premier mot
maintes fois répété
se nomme autrement

papa
existes-tu déjà
te décalques-tu
de tes bras
impuissants

papa
cinq strophes plus loin
et t’ai perdu
dans un élan de mes mains
dans une vaste étendue

pa… pa…
pardonne-moi
ta pâleur
m’a trop longtemps
attristée

lundi 4 août 2008

4 août 2008

une gorgée de vin rosée faisant son chemin sur la langue et circulant dans les veines du vigneron
l'homme aux mains de raisins résineux d'escales aux embouchures couleur violet
les vignes d'abondance bombance le jus juguler le plaisir pour le reproduire à volonté
tirer les cépages du pinot au chardonnay les grappes de fruits Dyonysos buvant directement au goulot
des odeurs subtils effluves de tanins de baies rouges fraîchement cueillies et d'écorce de bouleaux séchée longuement
le vigneron âgé le visage sculpté par le passage des jours le métier de ses plus vieux ancêtres légué en héritage
l'amour en décoction dégusté dans une coupe pleine

dimanche 3 août 2008

3 août 2008

la colombe a pris son envol en plein centre-ville dans le brouillard alors que les automobiles les autobus les camions de livraison se faisaient la course dans une interminable suite de klaxons de gaz d'échappement et d'impatience fortement ponctuée

un bruissement reproduisant la sensation sensuelle de deux êtres qui se rencontrent pour la première fois le glissement réciproque d'une peau toute neuve tamisée de regards doux

le départ trop subtil imperceptible d'une intrusion camouflée des petits tourbillons de pluie de gouttelettes en suspend les objets fixés dans leurs tourments

une jeune femme déposée sur le pavé la pudeur encerclée de blancheur la chevelure blonde pâleur incandescente les lèvres closes comme des bulbes printaniers le mirage mirobolant d'une existence surréelle encadrée dans la fuite du quotidien

samedi 2 août 2008

2 août 2008

l'été n'existe pas
n'y a que du vent
à Kamouraska
la plume du goéland argenté
descendue dans l'encrier
le fleuve s'étale s'installe s'impose

tu as rencontré l'horizon ici
à Kamouraska
le torrent grouillant en toi
comme une tempête d'écriture pure

vendredi 1 août 2008

1er août 2008

le vieux jouait de l'harmonica
sur une vieille barque de bois bariolée cuirasse de crustacés
ses maux sous-cutanés polissant les notes aiguës adressées aux écluses
l'air d'une mélancolie partagée sur les berges
moratoire la pêche remisée dans ses filets usés

le vieil homme placardé sous la croupe
accroupi dans l'attente la patience de l'arrivage
ses enfants ses petits-enfants ayant fui la région matière première
coûte que coûte se civiliser dans un multiculturalisme dépareillé

les poumons de l'harmonica emplis de crachats
la pollution touristique s'installant comme le smog
Percé enfermé dans des cadeaux-souvenirs bon marchés made in China

l'homme aux joues vaillantes s'est penché une dernière fois
dans l'espoir d'entrevoir les entrailles de son terroir rafistolé