mardi 11 novembre 2008

11 novembre 2008

- III -

jour du souvenir des vétérans morts au combat jour que l'on se souvient le coquelicot épinglé à notre peau

la victoire s'écoule dans l'enceinte du massacre l'antre du savoir secondaire où s'épanouit l'accoutumance d'une prochaine vie adulte alors que les mathématiques, les sciences et les langues se chevauchent avant d'aller à la selle

l'enseignement dérangé par un pauvre demeuré prêt à s'étrangler lui-même coûte que coûte pourvu qu'on parle de lui aux bulletins de nouvelles de 6 h alors que les familles du monde mangent en silence

contraste du monstre se détourant au stencil on pourrait rapporter les détails de sa stature étrange de ses yeux exorbités le front pâle comme de la mescaline

pourquoi tirer sur toi et pas sur moi pourquoi pas m'abattre si tu ne t'abats pas pourquoi t'abaisser à la hauteur de mes pieds relève-toi

une comptine fredonnée par des premières années et au loin des autobus jaunes formant un défilé tranquille

mais soudain les secondes s'usent à force de se frotter trop bruyamment dans les horloges murales les tic tac se transforment en TIC TAC et ça rend fou quiconque qui compte sur le bout des doigts les regards malsains de l'intrus détritus

le fou se met à tourner sur lui-même dans un mouvement de tornade intrépide et pour enfreindre sa propre mascarade il se met à tirer partout se faire entendre à tout prix en criant à tue-tête

ce ne sont plus des fourmis ce sont des mouches qui tombent en grand nombre les pleurs se tordent de douleur

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