passage de l'autobus provoquant des ombres d'images
sur le devant des papiers roulés
de la gomme à mâcher
des publicités effilées sur du flou
ça bouge trop vite
pourtant rien ne bouge
dans le mouvement
notre immobilisation
au ralenti les choses nous apparaissent plus grandes
est-ce l'histoire d'une attente ponctuée de passants
quelle heure est-il se demande la femme au manteau froissé
l'angoisse d'observer
d'être celui ou celle qui observe
à la queue-leu-leu l'on pense toujours découvrir la ligne
la ligne jaune appelant l'attention du piéton
à l'intersection une caméra
puisqu'on est filmé
peut-on toujours regarder au même endroit
et si l'on traversait
au coin de la rue no 438
les chiffres peinturés en blanc sur un bloc de ciment
à quelle époque sommes-nous
aujourd'hui hier
les escaliers vacants
pendant que les automobiles roulent
et que les passants passent
l'accélération des images
pour recevoir l'ordre d'attendre
contraction du temps
relâchement
si l'on inverse la pellicule
qu'est-ce que ça donne
tout le monde s'arrête
sans jamais rien demander à personne
tout le monde s'arrête
à des endroits isolés du bruit
à des endroits isolés du bruit
mardi 21 avril 2009
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