mardi 21 avril 2009

21 avril 2009

passage de l'autobus provoquant des ombres d'images
sur le devant des papiers roulés
de la gomme à mâcher
des publicités effilées sur du flou

ça bouge trop vite
pourtant rien ne bouge
dans le mouvement
notre immobilisation
au ralenti les choses nous apparaissent plus grandes

est-ce l'histoire d'une attente ponctuée de passants
quelle heure est-il se demande la femme au manteau froissé
l'angoisse d'observer
d'être celui ou celle qui observe

à la queue-leu-leu l'on pense toujours découvrir la ligne
la ligne jaune appelant l'attention du piéton
à l'intersection une caméra
puisqu'on est filmé
peut-on toujours regarder au même endroit

et si l'on traversait

au coin de la rue no 438
les chiffres peinturés en blanc sur un bloc de ciment

à quelle époque sommes-nous

aujourd'hui hier

les escaliers vacants

pendant que les automobiles roulent
et que les passants passent

l'accélération des images

pour recevoir l'ordre d'attendre
contraction du temps
relâchement

si l'on inverse la pellicule

qu'est-ce que ça donne

tout le monde s'arrête

sans jamais rien demander à personne

tout le monde s'arrête
à des endroits isolés du bruit
à des endroits isolés du bruit

Aucun commentaire: