vendredi 5 septembre 2008

5 septembre 2008

une veste de cuir trouvée au sous-sol de l'église ayant appartenu au ti-cul de la rue à sens unique contournée en cul-de-sac après s'être retrouvé en dehors de l'école suspendu pour avoir crevé les pneus de son prof de math pour qui l'algèbre se présentait en habit de porn star la nuit y lui manquait ses dents qui trempaient dans le verre la fille d'à côté se sentait parfois épiée lorsqu'elle prenait son bain avait seulement quinze ans tu lui en donnerais vingt elle sentait le patchouli aurait voulu chanter devenir célèbre mais son père un vieux grand sec prenait pour acquis que la Terre arrêterait de tourner d'ici 2012 qui fallait tout préparer avant que ça saute les plans d'urgence trouver les sorties et le bunker en béton armé la paranoïa sur les traits de sa femme ahurie avec la face tirée par les bigoudis ne savait pas parler français avait juste appris à obéir l'air soumis et les oiseaux n'osaient jamais venir déranger la corde à linge de peur d'être épinglés par erreur le policier du quartier rôdant dans l'espoir non avoué d'abattre un homme à main nu pour le plaisir l'abus de pouvoir lui procurant une jouissance assurée son char tapissé de petits garçons imaginaires la veste de cuir dans le coffre à gant planquée de force dans les petites heures du matin au coin de la rue où les beignes sont réveillés 24 h sur 24 peu importe la quantité de gras trans consommé le gars suspendu par les pieds les culottes baissées surpris par le poulet sadique l'oeil de boeuf ravi de réaliser un nettoyage à frette pas de témoin ou de chien pour lui rappeler la morale du bien et du mal les signaux manquants aux quatre sens la haine fornique bruyamment avec les loups

3 commentaires:

Anonyme a dit...

Salut! J'aime ton texte. Il me rappelle notre dernière rencontre dans un bar où ça slammait fort. Faudrait bien que j'y aille pour t'entendre, tu dois être douée!

Anonyme a dit...

Salut!

C'est encore moi. Cette fois-ci, je passe par les commentaires pour t'écrire personnellement. Comme je ne connais pas les blogues, c'est tout ce que j'ai trouvé pour t'écrire.

Je m'étais promis depuis longtemps d'aller consulter ton travail sur le net. Voilà, c'est fait. J'aime les images qui sortent de ton cerveau, de ton imagination, de ta main et de ton coeur. Ça donne le goût d'essayer.

J'en profite aussi pour te souhaiter nos sympathies, de ma part ainsi que de celle de mon amoureux Yves. Nous apprécions beaucoup Daniel et sommes attristés mais soulagés pour lui et toi puisque Jeannine (si je me souviens bien) ne souffre plus.

J'espère que ton travail te stimule toujours autant.

Passe un bel automne!

Sabine

sabine1974@yahoo.com

Anonyme a dit...

Le texte du 5, super Frédérique. Ça fesse dans le dash!!!Dan