lundi 9 février 2009

9 février 2009

elle se rase le crâne
craint l'avenir comme la peste
se tatoue des signes anciens
s'épitaphe dans le vivant
traduit transcrit les hurlements
des punks
elle se perce les plis de la peau
se broche s'agrafe des hameçons
se tranche en contre-filet
et se vend tous les dimanches
à 5 $ le kilo
le cenne noire creusant
la pupille gauche
les teintures d'ammoniac rangées dans son sac
pour rincer les graffiti décorant les vieux wagons
de train désaffectés

au fond de la ville
le sommet de ses sourcils dépasse
la croix du mont Royal
plantée en plein coeur
de sa tête de rockeuse
la cicatrice pointue
de son innocence abasourdie

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