mardi 17 février 2009

17 février 2009

tout d'abord prendre son air le garder le plus longtemps possible ne pas se laisser intimider ça crie toujours trop fort les cerveaux fiers ensuite laisser parler les autres s'exclamer parfois pour laisser entendre à la cour notre grande compréhension érudite presque charnelle de la situation qui de toute façon nous dépasse complètement ce n'est pas parce qu'il y a du sang sur nos doigts qu'un blessé est à blâmer ça ne sert à rien d'espérer s'en sortir il y a toujours les rois les armées les bouffons aux superpouvoirs réunis en un coup de vent pour composer la catastrophe l'aspect plus qu'extraverti des soupirs flous oui on dit souvent oui aux réponses qu'on reçoit on pense fleurir on ne voit pas ou on ne veut pas voir nos racines flétrir trop arrosées trop surexploitées au diesel ça marche au gaz

enfin le labyrinthe l'effet contrôlé l'appel du ventre l'essence souillée qui circule sur les autoroutes droites et enneigées

ta montre indiquait qu'il était déjà trop tard c'est vrai qu'il était tard tôt ou tard le chantier infini non fini insuffisant supplanté par la surenchère suffire à soi-même tenter de marcher de placer ses pions sur l'échiquier souffrir oh comment souffrir puis se blinder la carapace remplie d'excréments bouillis à la chaux trois cents fois qu'on se ramasse au bulldozer la pelle coincée en dessous des aisselles plainds-moi s'il te plaît ai envie de cracher toute ma colère et mon impuissance s'emplie d'une furie sans nom

au travers de ses yeux l'arracher de son vivant et le violer jusqu'à sa perte inconsciente où l'eau trouble se replie pour sombrer violemment dans les craintes inachevées de mes plus pures convictions

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