vendredi 16 mai 2008

16 mai 2008

Des ambitions tout le tour de la tête. Le front large comme les grands espaces d'une conquête. Le sac à dos rempli de coups de tambour. Les jambes encombrées d'une envie de sauver l'humanité.

Il n'a même pas à parler. Les gens le suivent. Ses yeux brillent d'une lueur qui transperce. Les tables l'accueillent. Ses pieds les foulent dans une furie d'alexandrins improvisés.

Un compte à rebours a lieu. Personne ne l'entend. Pourtant... 10, 9, 8. On dit de lui que l'espoir l'habite. Les uns le traitent d'idéaliste. De rêveur imprudent. Les autres l'étiquettent - un animal de cirque en colère. Le feu crépite trop fort.

7, 6, 5. Il écrit. Ça coule de source. Une arrogance sans nom. Sans aucune prétention. Rien ne le retient. Il a la liberté au trousse. La furie d'un être humain perdu. La paix d'un homme qui se retrouve.

4, 3, 2. Ils sont deux. Beaucoup plus que deux. À la racine du noyau du centre de tout. Unis jusqu'à la moelle. L'amour ne se dit pas. Il se vit. Il l'aime plus que tout. Ses projets s'alimentent en elle. Elle le gave d'un aliment invisible. Un jour, sans raison, elle s'en va.

1... 0... Le cerveau. Disjoncté. Une escale sans fin. À New York. L'Empire State Building trop mis en scène. Un film hollywoodien mal chié. Pas d'happy end. Pas de générique. Juste un long cri. D'un pirate maboule.

Aucun commentaire: